Les attaquants du Canadien doivent attaquer la zone payante
BROSSARD, Qc — Le Canadien occupe le dernier rang de la LNH pour les buts marqués par des attaquants et Martin St-Louis a mis l’accent sur le besoin d’attaquer le coeur de la zone offensive lors de l’entraînement, mardi.
Les attaquants du club montréalais ont marqué 52 fois en 28 matchs, tandis que les défenseurs ont fourni 21 buts, ce qui est bon pour le deuxième rang de la LNH à ce chapitre.
Globalement, le Tricolore se classait au 27e rang du circuit Bettman pour les buts par match avant les rencontres de mardi.
«Nous restons trop en périphérie, a affirmé St-Louis. J’aime le temps que nous passons en zone offensive, mais nous devrions être capables de générer plus de buts.»
Le réflexe est de s’imaginer voir le Canadien envoyer un gros joueur devant le gardien pour régler ce problème. En réalité, la solution de St-Louis est un peu plus fine.
«Il faut que les gars aillent dans l’enclave, tentent des tirs pour qu’ils soient déviés et que nous générons plus d’attaques en général, a mentionné Nick Suzuki, auteur de huit buts cette saison. Nous avons travaillé pour améliorer plusieurs aspects de notre jeu. Nous mettons maintenant l’accent sur l’une des dernières pièces du casse-tête.»
Questionné à savoir qui étaient parmi les bons joueurs «qui vont à l’intérieur» que St-Louis avait vu durant sa carrière, il a parlé de Dave Andreychuck et Peter Forsberg. Le premier était un géant de six pieds quatre pouces qui a marqué plus de 600 buts dans la LNH, tandis que Forsberg était fonceur, mais a souvent payé le prix et sa carrière a été écourtée par les blessures.
Cole Caufield ne jouera jamais le même style de hockey que ces deux joueurs, mais il doit lui aussi trouver une façon d’être plus souvent dans la zone payante.
«Pour lui, c’est plus une question d’aller dans l’enclave et je pense qu’il est bon pour s’isoler dans des endroits où il pourra décocher des tirs sur réception», a souligné Suzuki au sujet de son complice.
Caufield n’a que sept buts au compteur après 28 parties. Son taux d’efficacité n’est que de 6,7%. La saison dernière, il a inscrit 26 buts en 46 matchs grâce à un taux d’efficacité de 16,5%.
«Je ne pense pas trop à la dernière saison. Je me concentre sur le prochain match, ma prochaine présence, mon prochain tir, a dit Caufield. Je souhaite retrouver ma confiance lors du prochain match.
«Je continue de me dire que le prochain tir va rentrer. C’est comme ça que je dois voir les choses. Et j’espère que le prochain va rentrer!»
St-Louis a noté qu’un joueur devait continuellement se réinventer au cours de sa carrière, parce que l’adversaire s’ajustera à lui.
«Cole passe à travers ça présentement, a dit St-Louis. Il est jeune, mais ce n’est pas une ligue facile. Je sais qu’il n’a pas oublié comment marquer. Il doit continuer à produire des chances.
«Et où viennent les chances? C’est rare qu’elles soient à l’extérieur (en périphérie). Les chances sont à l’intérieur (dans l’enclave). Et plus sans la rondelle qu’avec la rondelle. S’il reçoit la rondelle à la bonne place, il sait comment marquer. Nous voulons l’aider à trouver ses repères.»
Caufield tentera de sortir de sa torpeur mercredi, quand le Canadien accueillera les Penguins de Pittsburgh. Le Tricolore a gagné seulement deux de ses six derniers matchs (2-3-1).
Harris de retour après Noël?
Le défenseur Jordan Harris sera sur la touche pour encore 10 à 14 jours, a annoncé le Canadien, mardi.
Harris n’a pas joué depuis le 18 novembre contre les Bruins de Boston. Il effectuait alors un retour au jeu après avoir soigné une blessure au haut du corps.
L’Américain âgé de 23 ans a ensuite accompagné brièvement ses coéquipiers en Californie avant de rentrer à Montréal pour subir des examens. L’équipe a annoncé le 21 novembre que Harris était aux prises avec une blessure au bas du corps, sans préciser d’échéancier.
Harris a récolté trois aides en 16 parties cette saison.