Justin Barron marque en prolongation et le Canadien renverse les Jets 3-2

WINNIPEG — Un but victorieux inscrit en prolongation apportera toujours beaucoup de joie à son auteur. Celui que Justin Barron a marqué lundi soir revêtait un cachet qui sortait vraiment de l’ordinaire.

Le défenseur du Canadien de Montréal a fait vibrer les cordages lors d’un avantage numérique à 1:09 de la période de prolongation et le Tricolore a vaincu les Jets de Winnipeg par la marque de 3-2 dans la capitale manitobaine.

Barron a touché la cible grâce à un tir des poignets qui a battu le gardien Connor Hellebuyck dans la partie supérieure droite, après que Nikolaj Ehlers eut été pris en défaut pour avoir fait trébucher Mike Matheson avec 27 secondes à jouer au troisième vingt.

Ce but de Barron, son sixième de la campagne, est survenu sous les yeux de ses parents, assis dans les gradins du Canada Life Centre, mais aussi de son frère Morgan, qui se trouvait sur la patinoire au même moment.

«C’est drôle comment le hasard peut faire les choses. (Adam) Lowry est pénalisé, mon frère est envoyé sur la patinoire. ‘Mats’ (Mike Matheson) est pénalisé, on m’envoie sur la patinoire. C’est pas mal spécial», a déclaré le héros du match.

Dans la victoire, Josh Anderson a marqué un but, son quatrième de la saison, et a obtenu une aide sur celui de Christian Dvorak (3e), également inscrit en avantage numérique.

Le Canadien a obtenu 26 tirs vers Hellebuyck et a amorcé avec brio sa longue séquence de sept matchs loin du Centre Bell.

Le gardien Jake Allen a stoppé 30 tirs et mis fin à une séquence sept défaites. Sa dernière victoire remontait au 28 octobre, contre les Jets au Centre Bell, en tirs de barrage.

Il a été particulièrement solide en troisième période lors de laquelle il a fait face à 15 tirs.

Gabriel Vilardi et Cole Perfetti ont marqué les buts des Jets.

«Ce soir, Jake a joué un excellent match. On a écoulé deux punitions, notre avantage numérique nous a donné deux buts. C’est un peu ça la différence», a analysé l’entraîneur-chef Martin St-Louis.

«On n’a pas généré beaucoup de chances offensivement, mais on n’en a pas donné beaucoup de l’autre côté non plus. C’est du positif», a-t-il ajouté.

Le Tricolore poursuivra ce premier segment de sa longue absence du Centre Bell en rendant visite au Wild du Minnesota jeudi soir.

Deux équipes prudentes

Convenables pendant une première période où les deux clubs ont joué avec prudence, les joueurs du Canadien ont été carrément bons pendant la grande partie de la période médiane. Leur travail leur a permis de retraiter au vestiaire avec une avance d’un but après 40 minutes de jeu.

Anderson a d’abord inscrit un troisième but à ses deux derniers matchs à 4:57 du deuxième vingt.

Le costaud attaquant du Tricolore fonçait vers le filet adverse lorsque la rondelle a frappé son patin gauche et bifurqué derrière Hellebuyck qui venait de stopper un tir de Matheson.

Une dizaine de minutes plus tard, Anderson a contribué au deuxième but du Canadien lors d’un avantage numérique, au terme d’une séquence contestée.

De sa main droite, Anderson a d’abord récupéré le disque au vol, après un arrêt de la jambière de Hellebuyck sur un tir de Gallagher.

Après avoir déposé la rondelle sur la glace, celle-ci s’est mise à rebondir jusque vers Dvorak, qui était posté à l’embouchure du filet, à la gauche du gardien des Jets. Dvorak n’a eu aucune difficulté à loger la rondelle derrière Hellebuyck.

Les Jets ont réclamé une reprise vidéo, jugeant que Anderson n’avait pas touché à la rondelle avec son bâton avant qu’elle n’arrive à Dvorak, et que les arbitres auraient donc dû siffler un arrêt du jeu à cause d’une passe avec la main.

Après une révision, il a été déterminé que Anderson avait fait contact avec la rondelle après qu’il l’eut déposée sur la patinoire.

«Je n’étais pas inquiet sur le premier but. Je n’ai pas vraiment bougé. La rondelle a simplement frappé mon patin sans que je fasse un geste», a fait remarquer Anderson.

«Sur le deuxième but, tout s’est passé très vite. Tu as l’impression que la rondelle touche à ton bâton, mais tu ne sais pas si c’est quelqu’un qui a touché à ton bâton ou si c’est la rondelle», a précisé Anderson.

Le Canadien a connu sa seule défaillance de la période pendant les deux dernières minutes de l’engagement, et elle s’est avérée coûteuse.

Une pression soutenue des Jets a porté fruit à 19:04 lorsque Vilardi a pu s’emparer d’une rondelle libre qu’il a glissée derrière Allen, qui venait de bloquer un tir de Josh Morrissey.

Ce but a semblé fouetter les Jets, qui ont totalement dominé la troisième période.

Allen a finalement flanché lorsque Perfetti a capitalisé sur le retour d’un tir de loin de Vladislav Namestnikov avec un peu plus de sept minutes à écouler au temps réglementaire.

«Ça ne sera pas toujours parfait, mais il faut trouver des façons différentes de gagner des matchs», a rappelé Allen.

«(Les Jets) ont eu le momentum pendant les 12 ou 13 premières minutes de la troisième période, et ils ont marqué un but. Mais nous avons continué de respecter notre plan de match. Nous n’avons pas créé beaucoup de chances en attaque en troisième période mais nous avons eu de bonnes possessions de rondelle, ç’a mené à une punition et, ultimement, à un très beau but en avantage numérique», a également souligné Allen.