LPHF: Fillier réclamée au 1er rang, Montréal opte pour la défenseuse Cayla Barnes
SAINT PAUL, Que. — Comme prévu, l’attaquante canadienne Sarah Fillier a été la première joueuse choisie lors du deuxième repêchage de l’histoire de la Ligue professionnelle de hockey féminin, lundi soir. De son côté, Montréal s’est tournée vers une défenseuse avec sa première sélection, mais pas nécessairement celle qu’avaient anticipé certains observateurs.
Avec le cinquième choix de la ronde initiale, Montréal a opté pour Cayla Barnes, une Américaine originaire de la Californie.
Barnes vient tout juste de remporter un championnat national de la NCAA avec les Buckeyes de l’Université Ohio State, contribuant grandement au succès de l’équipe avec une récolte de 36 points et un impressionnant ratio défensif de plus-71, soit le plus haut total au pays.
L’athlète de 25 ans originaire de Eastvale avait préalablement évolué pendant quatre saisons avec les Eagles de Boston College.
Membre de l’équipe nationale américaine, elle a remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques en 2018 et l’argent en 2022. Elle a de plus porté les couleurs américaines lors de cinq championnats du monde, remportant deux médailles d’or et trois d’argent.
Plusieurs analystes avaient estimé que la directrice générale Danièle Sauvageau allait se servir de son premier choix pour sélectionner Claire Thompson afin de la réunir à Erin Ambrose avec qui elle a joué avec l’équipe nationale du Canada. Toutefois, Thompson n’était déjà plus disponible puisqu’elle a été choisie au troisième rang par le Minnesota.
Quoiqu’il en soit, Sauvageau est apparue enchantée par la sélection de Barnes.
«Après avoir passé autant de temps à analyser les joueuses disponibles, nous savions que nous allions obtenir une joueuse de qualité en première ronde. Mais nous avons été agréablement surprises de voir que Cayla était disponible quand est venu le temps de faire notre sélection», a mentionné Sauvageau dans un communiqué de presse.
«Elle pourra venir prêter main forte à notre équipe dès la prochaine saison et aider notre brigade défensive.»
C’est donc Barnes qui pourrait avoir la chance de jouer sur une base régulière avec Ambrose dès l’automne prochain.
«Elle est une joueuse fantastique. Elle a tellement d’expérience et de connaissance», a décrit Barnes au sujet d’Ambrose, en conférence de presse.
«Je suis excitée à l’idée de passer du temps auprès d’elle, de partager la patinoire et de profiter de son savoir et de son expérience dans toutes sortes de situations.»
Lors des trois rondes suivantes, Montréal a opté pour trois attaquantes, soit Jennifer Gardiner, une coéquipière de Barnes à Ohio State, Abigail Boreen, qui avait signé un contrat de joueuse de réserve avec le Minnesota en vue de la saison 2024, et Dara Greig, une Albertaine qui a passé la dernière saison avec l’Université Colgate.
Montréal a ajouté les défenseuses Anna Wilgren (5e ronde) et Anna Kjellbin (6e), respectivement des États-Unis et de la Suède, avant de mettre le grappin sur l’expérimentée américaine Amanda Kessel avec son dernier choix, en septième ronde.
«Nous avons sélectionné un bel amalgame de joueuses ce soir, notamment des femmes qui ont remporté des championnats nationaux universitaires, ainsi que dans des championnats de ligues professionnelles et des championnats internationaux, des joueuses qui ont été capitaines de leurs équipes et un bon mélange de joueuses offensives et défensives», a résumé Sauvageau.
Par ailleurs, l’attaquante Emmy Fecteau de l’Université Concordia a été la seule québécoise sélectionnée. La formation de New York en a fait le premier choix de la sixième ronde.
Joueuse générationnelle
De son côté, Fillier, une attaquante originaire de Georgetown, en Ontario, a été réclamée par la formation de New York 24 heures après son 24e anniversaire de naissance, et après avoir connu toutes sortes de succès avec l’Université Princeton et avec l’équipe du Canada.
Décrite par des recruteurs de la LPHF comme une «joueuse générationnelle», Fillier a complété ses quatre saisons à Princeton avec 194 points en 120 matchs et a terminé trois fois parmi les finalistes pour le trophée Patty-Kazmaier, remis à la joueuse universitaire de l’année.
Fillier a aussi contribué à la médaille d’or du Canada aux Jeux de Pékin en 2022, lors desquels elle avait amassé huit buts, en plus de faire partie de trois éditions gagnantes de la médaille d’or au Championnat du monde.
«C’est une ville sportive fantastique et les amateurs ont été incroyables tout au long de la saison», a mentionné Fillier.
«Je suis allée à l’école non loin de là, et c’est un peu comme un retour à la maison. Ce sera vraiment excitant de jouer devant ces gens.»
Au deuxième rang, Ottawa a jeté son dévolu sur l’attaquante canadienne Danielle Serdachny, celle qui a marqué le but décisif lors de la finale pour la médaille d’or contre les États-Unis lors du plus récent championnat mondial de hockey féminin, il y a deux mois.
Originaire d’Edmonton, Serdachny, qui est âgée de 23 ans, a passé les cinq dernières saisons dans la NCAA et complété son parcours universitaire avec 238 points en 180 parties.
L’attaquante Hannah Bilka, par Boston, au quatrième rang, et Julia Gosling, une autre attaquante, par Toronto, ont été les autres joueuses choisies en première ronde.
Ljungblom signe à Montréal
Plus tôt lundi, la formation montréalaise avait annoncé qu’elle a paraphé une entente de trois saisons avec l’attaquante suédoise Lina Ljungblom.
Ljungblom a évolué pour le MoDo Hockey de la ligue de hockey féminine suédoise (SDHL) ces quatre dernières saisons, inscrivant 23 buts, en plus d’amasser 23 aides en 32 rencontres en 2023-24, bon pour le troisième rang des marqueuses dans le circuit. Au terme de la saison, elle a été nommée joueuse par excellence du circuit.
La joueuse de centre de 22 ans a été sélectionnée par Montréal avec le tout dernier choix du repêchage initial de la LPHF en 2023, soit le 90e au total.