Le baseball a joué un rôle clé dans la récupération de l’ancien gérant Charlie Manuel

C’est en jasant de baseball que Charlie Manuel a renoué avec l’usage de la parole.

Neuf mois après un accident vasculaire cérébral, le gourou de l’art de frapper partage de nouveau son savoir, à 80 ans.

«Ç’a été dur d’être confiné à l’hôpital, a dit Manuel, champion de la Série mondiale il y a 16 ans. Ç’a m’a paru long avant de vraiment me remettre à marcher. Et quand je suis redevenu plus actif, j’ai réalisé que quand je parle de baseball, je me sens plus à l’aise.»

Celui qui a été gérant avec Philadelphie et Cleveland est récemment devenu un investeur avec Perfect Game, un programme de baseball pour les jeunes enfants et les écoles secondaires.

Le résident de la Floride a déjà assisté à deux tournois dans son coin de pays, lors des fins de semaines. Manuel veut d’ailleurs être présent le plus possible.

«Ça me donne la chance de parler de baseball aux jeunes et ça n’entre pas en conflit avec le travail que j’ai maintenant», a dit Manuel, qui agit comme conseiller senior avec les Phillies.

Manuel a aussi fait des évaluations de la filiale A de l’organisation, à Clearwater. La semaine prochaine ce sera à Reading, dans le AA.

Il prévoit bientôt faire un tour au Citizens Bank Park pour aller voir les Phillies, qui ont le meilleur dossier de la Nationale.

Manuel y a été chaleureusement acclamé à l’occasion d’un lancer protocolaire le 29 mars, en lever de rideau de la saison des Phillies.

Le chemin a été long depuis son AVC subi en septembre, et le baseball a joué un grand rôle dans sa convalescence.

La partie de son cerveau responsable du langage a subi des dommages, et Manuel a eu besoin d’orthoponie pour recommencer à parler. Il peinait à dire son nom et perdait vite de l’intérêt, avant que le thérapeute lui parle de baseball. Cela a ouvert les vannes.

«J’ai l’impression de pouvoir mieux parler quand je parle de baseball, a dit Manuel. Je travaille encore mon élocution, mais je sens que je peux parler de baseball. En plus, j’aime ça aider les gens.»

La ville de l’amour fraternel n’a pas tout de suite été conquise par le charme campagnard de Manuel à son arrivée en poste, en 2005.

Il a fini par devenir un héros du peuple à Philadelphie, guidant les Phillies durant la meilleure période de leur histoire, dont un championnat en 2008.

Il mène l’organisation avec 780 victoires, dans une carrière à la fiche globale de 1000 – 826.

«Nous avons adoré jouer pour les partisans de Philadelphie, a dit Manuel. C’est mon endroit préféré aux États-Unis.»

Manuel a incarné à merveille le type de gérant adulé par ses joueurs – des noms comme Jim Thome, Ryan Howard, Chase Utley ou Jimmy Rollins.

«Je parle souvent à (ces gars-là), a dit Manuel. Mais à l’hôpital, j’ai été surpris de recevoir des appels de plusieurs joueurs que j’ai dirigés dans les mineures. Ç’a m’a fait du bien. Si vous faisiez partie de mon équipe, je prenais le temps de travailler avec vous. Je voulais que vous deveniez le meilleur joueur de baseball qui soit.

«J’y crois encore. J’étais honnête et ça m’allait bien. J’ai toujours été confortable dans un vestiaire. Je voulais détendre l’atmosphère et amener les gars à jouer de la bonne façon. J’ai été privilégié de rester dans le baseball aussi longtemps. Ça partait avec le talent des joueurs. J’ai toujours pu compter sur des bons clubs et des organisations qui me traitaient bien. Je ne l’oublierai jamais.»