Une ressource pour les patients sans médecin de famille

L’équipe de la clinique mobile travaille à améliorer ses services et multiplier le nombre de patients vus par année. Sur le total des patients qui visitent la clinique mobile du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre, un patient sur deux trouve une solution à ses problèmes de santé. 

L’autre moitié des patients, dont les problèmes de santé nécessitent plus d’attention, est recommandée au Guichet d’accès à la première ligne (GAP). Le Richelieu a fait une incursion dans la clinique mobile pour mieux comprendre le travail sur le terrain.

La clinique mobile est un service de première ligne composé d’une infirmière et d’un professionnel en soins paramédicaux. Pour avoir une consultation à la clinique mobile, il est obligatoire de prendre un rendez-vous en ligne via le portail Clic Santé ou de composer le numéro de la clinique mobile 438 861-3376.

L’expertise du duo permet d’évaluer et de soigner une liste non exhaustive de maux dont, entre autres, des gastroentérites, des maux de gorge, des douleurs musculaires, de l’anxiété, et du diabète. Depuis l’ouverture de la clinique en juillet 2022, l’équipe qui y travaille a vu un total de 3060 patients. Pour la moitié des patients, la clinique mobile devient leur premier point de contact avec le système de santé.

Un point de contact

«  Cinquante pour cent des patients dont les besoins ne sont pas comblés partent avec une référence pour voir un médecin, un psychologue ou tout autre expert. Quand une personne est désemparée, on est capables de la voir, la rassurer et la diriger au bon endroit. On va être leur premier point de contact qui pourra les envoyer vers les ressources disponibles  », affirme Jennyfer Chaloux, cheffe de la clinique mobile.

En plus de recevoir et écouter les patients, l’infirmière de la clinique mobile peut les référer vers d’autres professionnels de la santé à travers le GAP. Elle est invitée à travailler de concert avec les pharmaciens qui ont une plus grande latitude en ce qui concerne les ordonnances. L’infirmière est également en contact avec quelques médecins qui peuvent les aider dans certains cas précis, par exemple, le traitement d’une otite.

«  On est un service de première ligne pour ceux qui n’ont jamais vu un médecin. Cela permet de désengorger une portion de la clientèle qui pourrait se présenter à l’urgence. On peut penser que sur 18 patients par jour, on a pu au moins éviter une visite à l’urgence  », maintient Sylvain Bernier, directeur des opérations et ressources humaines chez Ambulances Demers.

Travail dans la communauté

Depuis son ouverture, la clinique mobile a fait plusieurs changements afin d’augmenter le nombre d’usagers. Elle accepte des patients de tout âge et, depuis le printemps, elle se déplace dans deux municipalités additionnelles. La clinique mobile est ainsi passée de 300 patients de 65 ans et plus en 2022 à 1225 patients pour l’année en cours. 

La clinique mobile travaille aussi conjointement avec dix organismes communautaires de la région afin de se rapprocher de la population. «  On a des places réservées chaque jour pour les usagers du Spot ou d’Actions dépendances. On a reçu de très bons commentaires de leur part. Ils apprécient beaucoup notre service  », ajoute la cheffe de la clinique mobile.

La clinique répond également aux besoins des communautés migrantes qui n’ont pas une carte d’assurance maladie. Selon l’infirmière Émie St-Pierre, il est très gratifiant de pouvoir aller chercher directement les gens qui n’ont pas accès en temps normal à un médecin.