Des services variés au Centre d’entraide régional

Le Centre d’entraide régional d’Henryville offre des services comme le soutien scolaire, la location d’équipement médical et les services d’accompagnement qui sont encore méconnus de la communauté du ­Haut-Richelieu. Les besoins en ruralité sont grandissants et l’organisme souhaite rejoindre davantage les usagers dans les cinq municipalités de la région, dont Henryville, ­Saint-Sébastien, ­Sabrevois, ­Saint-Alexandre et ­Venise-en-Québec.

«  ­Je trouve que nos usagers n’utilisent pas assez nos services. Pour le prêt de matériel médical, il n’y a presque personne qui en demande alors qu’on a des fauteuils roulants, des béquilles et d’autre matériel. Pour la rentrée scolaire 2024, seulement sept enfants se sont inscrits pour avoir un kit complet de matériel scolaire et un remboursement complet des frais scolaires  », affirme ­Annie ­Marchessault, directrice du ­Centre d’entraide régional d’Henryville.

Les personnes aînées ou sans voiture payent 54 sous le kilomètre afin de pouvoir se déplacer, faire leurs commissions ou aller à leur ­rendez-vous. En tout, sept bénévoles offrent le service.

Les besoins en ruralité

«  ­On a identifié que les besoins dans la région commencent à changer. Maintenant, on a beaucoup de gens qui déménagent en ruralité, car les loyers sont moins chers. Comme il y a une pénurie de logements, ils voient une solution facile. Par contre, ils n’ont pas les moyens financiers pour avoir une voiture. Ici, il n’y a pas non plus du transport en commun. On voit de plus en plus de gens qui sont isolés  », raconte ­Annie ­Marchessault.

Pour répondre aux besoins de la nouvelle réalité en ruralité, la directrice aimerait trouver plus de subventions pour offrir des activités aux personnes aînées. L’équipe pense entre autres à offrir des jeux de société ou de cartes pour faire socialiser une partie de sa clientèle qui vient parfois lui rendre visite. Cependant, pour réussir, il leur faudrait agrandir les locaux dans les prochaines années.

Soutien alimentaire

Pour ce qui est de l’aide alimentaire, ce sont la ­Popote roulante et les distributions alimentaires les deux services qui répondent le mieux aux besoins de la population. La ­Popote roulante distribue une centaine de repas par semaine à une vingtaine de clients par semaine. Les repas sont distribués par des bénévoles et vendus à un prix de 7 $ par portion.

Quant la distribution alimentaire, les besoins sont de plus en plus importants auprès de la population en milieu rural. Il y a trois ans, l’organisme offrait des dépannages alimentaires à une quarantaine de familles par semaine. Aujourd’hui, il distribue des paniers à 20 familles de plus par semaine. 

Selon la directrice, il y a plus de familles migrantes dans la région qui ont besoin de dépannage pour arriver à la fin du mois. «  ­On voit de plus en plus de travailleurs agricoles qui réussissent à amener leurs familles de leur pays d’origine. Avec leur salaire, ils ne réussissent pas à se payer des épiceries. Ils viennent depuis un moment pour demander de l’aide pour la rentrée scolaire et l’aide alimentaire  », ­ajoute-t-elle.