Saint-Jean révisera sa politique de l’arbre

Environnement. La Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu révisera la politique de l’arbre qu’elle a adoptée en 2013. Le conseil municipal vient de mandater le Service de l’urbanisme, de l’environnement et du développement durable en ce sens. Les élus souhaitent pouvoir mieux protéger les arbres matures qui se trouvent sur le territoire dès cet automne. 

«On aimerait être capable de conserver les arbres de 50 ans et plus. Cela pourrait vouloir dire de refuser des projets ou de les modifier», résume la mairesse Andrée Bouchard. L’abattage et la conservation des arbres font couler beaucoup d’encre. Ces questions sont au coeur des décisions courantes.

Actuellement à Saint-Jean-sur-Richelieu, seuls les arbres qui se trouvent dans la bande de protection, c’est-à-dire en cour avant ou encore en cour latérale adjacente de la rue, sont protégés par la règlementation.

De plus, le règlement permet d’abattre un arbre qui se trouve dans la bande de protection s’il «rend impossible l’exercice d’un usage, l’exécution d’une construction, d’un aménagement ou de travaux autorisés par la Ville ou requis par le gouvernement provincial, fédéral ou leurs mandataires.»

Cour arrière

Andrée Bouchard est d’avis que la politique de l’arbre doit aller plus loin que de simplement préserver les arbres qui se trouvent dans la bande de protection. Elle souhaite que ceux qui se trouvent en cour arrière soient également protégés.

«Il doit y avoir un ensemble de règles, poursuit-elle. Il faut comprendre que si on est sévère et qu’on s’en tient à ça, il y aura sans doute des projets de développement qui ne pourront pas se réaliser. Il faut en être conscient.»

Prévention

Andrée Bouchard souhaite que l’aspect préventif soit également mis de l’avant dans la nouvelle politique de l’arbre. «On veut essayer de travailler en amont plutôt que de travailler toujours en réaction comme on le fait présentement. Aussitôt qu’il s’abat un arbre, il y a une plainte. Je remercie les environnementalistes. Ils nous permettent de rester vigilants. On n’a plus autant de couverture boisée, alors il faut faire en sorte qu’on la conserve», ajoute la mairesse.

Elle s’attend à ce que la nouvelle politique soit présentée à l’automne. «Ça commence à presser. Surtout qu’on veut développer. On a besoin de logements. Il va falloir s’activer», conclut Andrée Bouchard.