Nissan Ariya 2023 : un essai du VÉ… à Londres, en Angleterre
Un voyage à Londres et dans ses environs était l’occasion idéale de voir comment les citadins européens vivent l’expérience avec un véhicule électrique.
Londres, Angleterre — Planifier un voyage à Londres, en Angleterre, pour assister à un match de soccer historique avec mon fils cadet, c’était l’occasion boucler la boucle père-fils : mes deux fils ont grandi en jouant et en regardant le foot, devenant par la suite de plus amateurs que papa. Il y a quelques années, j’avais même emmené notre fils aîné à Londres pour assister à un match au célèbre stade de Wembley, la Mecque du soccer avec ses 80 000 places, dans ce qu’il est convenu d’appeler le berceau spirituel de ce sport.
Lorsque l’équipe préférée de mon fils cadet, Manchester United, s’est retrouvée face à l’équipe préférée de son père, Manchester City, lors de la finale de la FA Cup au stade de Wembley en juin, le moment semblait idéal pour répéter l’expérience avec mon deuxième fils.
Belle occasion, en plus, de se moquer gentiment de l’équipe de l’autre, tout en espérant que les choses resteraient suffisamment civilisées pour que l’on puisse profiter du reste du voyage. Car, quel que soit le vainqueur du deuxième plus grand prix du soccer anglais, un seul d’entre nous quitterait le stade heureux.
Pour cette visite, je disposais d’un véhicule pour me déplacer dans les rues de la capitale anglaise, où la circulation est très dense. Conduire à Londres est notoirement difficile, et bien que j’aie déjà conduit sur le côté gauche de la route dans des conditions moins chaotiques au Royaume-Uni et au Japon auparavant, le faire à travers plusieurs quartiers de la mégapole est d’un tout autre niveau. Imaginez un cours de conduite à très basse vitesse qui passe en un clin d’œil en course sanctionnée par la FIA, et vice versa.
Une Nissan Ariya e-4orce… avec volant à droite
Le véhicule qui nous a été gracieusement prêté était un Nissan Ariya e-4orce, avec conduite à droite, évidemment. Il s’agissait de la nouvelle version à quatre roues motrices du VUS tout électrique de Nissan.
Avec l’Ariya, la compagnie se dote enfin d’un véhicule multisegment intermédiaire moderne et élégant pour concurrencer le Tesla Model Y et le Hyundai Ioniq 5, des utilitaires qui dominent les palmarès des ventes et les listes d’attente au Canada, respectivement.
Le Nissan Ariya, plus économique au Canada qu’ailleurs dans le monde
Lancée plus tôt cette année, la version e-4orce AWD de l’Ariya s’est rapidement taillé une réputation d’excellence à l’intérieur comme à l’extérieur, offrant un silence et une sophistication dignes d’Infiniti, mais avec un prix salé.
Cela s’explique en partie par sa batterie de 87 kWh, la meilleure option pour ce modèle en Europe et en Amérique du Nord, et qui est plus grosse que celle de nombreux concurrents.
Mais en fait, le prix du modèle britannique que j’ai testé s’élève à 61 330 £, soit l’équivalent d’un peu plus de 103 000 $ CA, au taux de change actuel. Du coup, le prix d’un Ariya Premiere e-4orce tout équipé au Canada, soit 72 843 $, paraît beaucoup plus raisonnable. Il est vrai que le prix britannique inclut les taxes, mais l’écart reste important.
Même en Amérique du Nord, les acheteurs canadiens sont avantagés. L’Ariya de base à traction aux États-Unis, qui débute à 43 190 $ US (soit un peu plus de 57 200 $ en fonds canadiens), est plus chère que le modèle équivalent au Canada, avec les frais de transport, à 55 843 $.
Baptême du feu
Mon voyage se déroulait sur quatre heures, principalement en période d’achalandage, pour visiter brièvement trois sanctuaires célèbres du soccer. Dans l’ensemble, l’Ariya nous a accompagnées pendant trois jours, le tout dans les limites de la ville de Londres.
Depuis notre hôtel situé près de Wembley, nous nous sommes d’abord arrêtés à l’Emirates Stadium d’Arsenal, puis au plus récent des stades, celui de Tottenham Hotspur, dans le nord de Londres. Nous nous sommes ensuite rendus dans le quartier chic de Chelsea, à l’ouest de Londres, pour jeter un coup d’œil au Stamford Bridge de Chelsea, alors que la lumière du soleil disparaissait rapidement.
Au terme de notre visite des trois stades de Londres, par un vendredi soir très chargé, en oubliant les arrêts pour le souper et la crème glacée, nous avons quand même noté que nous aurions pu mettre les mêmes quatre heures pour aller du stade de Wembley à la ville de Manchester, située à 320 km de là, selon les données de Google.
La sécurité avant tout
Ceux qui ont conçu la signalisation à Londres sont bien conscients du caractère différent que représente la conduite à gauche sur un continent européen où les gens sont habitués à rouler à droite. C’est pourquoi les intersections du centre-ville sont toutes dotées de flèches bleues qui indiquent aux automobilistes qui doivent prendre un virage la voie à suivre.
Bien entendu, lorsque vous conduisez à gauche, ce sont les virages à droite qui sont généralement les plus risqués, et où ces panneaux sont une confirmation rassurante que l’un de ces fameux bus londoniens ne va pas vous envoyer à la une des journaux du lendemain avec le titre : « Touriste aplati ».
Les caméras londoniennes (et les frais imprévus) sont omniprésentes
J’avais imaginé que l’Ariya me permettrait d’éviter le péage urbain imposé aux conducteurs qui s’aventurent dans les zones les plus denses du centre de Londres, en raison de sa configuration électrique. La ville a instauré ce péage en 2003 et, pendant des années, en a exempté tous les véhicules électrifiés. Mais à partir d’octobre 2021, pour entrer dans la redoutable zone de péage urbain, les véhicules hybrides et hybrides rechargeables sont soumis au même tarif de 15 £ (un peu plus de 25 $ en fonds canadiens) que tous les autres véhicules. Les véhicules tout électriques le seront également à partir de décembre 2025.
Ce type de tarification des zones de congestion pourrait faire partie du discours public près de chez vous, et plus tôt que vous ne l’espérez. Un plan similaire vient d’être approuvé pour la ville de New York, qui prévoit d’introduire des frais allant de 9 $ à 23 $ pour conduire à Manhattan d’ici mai 2024. Ce plan de zones de congestion, le premier du genre en Amérique du Nord, prévoit d’utiliser des radars photo et une technologie de lecture de permis similaires à ceux utilisés à Londres.
Il s’agira probablement aussi d’installer des panneaux de signalisation indiquant le début de la tarification. Ces panneaux deviendront rapidement familiers aux habitants de la région, mais les conducteurs d’autres pays ou législations pourraient facilement les manquer ou ne pas les comprendre correctement.
Les débats élargis concernant les implications sanitaires, sociétales et environnementales de ces péages de congestion sont une chose. Ce que j’ai trouvé difficile à comprendre, c’est le nombre impressionnant d’autres radars photo à Londres ; ils n’attendent que de pénaliser automatiquement les conducteurs, même en dehors de la zone de congestion. Et pas seulement pour les excès de vitesse. Parmi les cibles, on note les conducteurs de véhicules Diesel de plus de six ans (prohibés dans certaines zones), ceux qui roulent dans les couloirs de bus, ou dans les couloirs de bus aux mauvaises heures, ou ceux qui roulent dans des rues ouvertes à la circulation, mais placées dans des zones désignées comme des « quartiers à faible trafic ».
Chaque infraction peut entraîner l’envoi d’une photo de votre plaque d’immatriculation au propriétaire du véhicule. Ce qui vous infligera probablement un supplément de la part de l’agence de location ou de l’entreprise de covoiturage.
J’ai été sanctionné deux fois par l’arrondissement londonien d’Islington pour avoir emprunté une rue réservée aux résidents que ni moi ni le système de navigation ne savions qu’il fallait éviter. Islington est l’une des nombreuses législations qui, ces dernières années, ont mis en place des restrictions locales de circulation, notamment en interdisant tous les véhicules n’appartenant pas aux résidents de ces rues particulières.
Au lieu des traditionnels panneaux « Ne pas entrer » ou des avertissements « Circulation locale, seulement », on trouve des pictogrammes un peu énigmatiques représentant un véhicule et une moto dans un cercle rouge. Les automobilistes visiteurs doivent être attentifs à ces panneaux, en particulier à ceux qui comportent en plus un graphique de caméra réalisé à l’ancienne.
Le coût s’est élevé à l’équivalent de 225 $ en fonds canadiens, payable sur le site de l’arrondissement d’Islington, et qui aurait doublé si je n’avais pas payé dans les 14 jours.
De plus, cette Ariya empruntée, qui en tant que véhicule électrique aurait dû être exemptée du péage urbain, ne l’était pas, car la plaque d’immatriculation soit n’avait pas encore été enregistrée auprès de l’autorité londonienne compétente en matière de circulation, soit avait été transférée d’un autre véhicule non électrique du parc de Nissan.
J’ai donc consulté le site de TfL (Transport for London) et j’ai payé le péage urbain, qui doit être acquitté le jour du voyage, faute de quoi il s’élève à 17,50 £ (29,42 $), avant de devenir une contravention à part entière au bout de trois jours.
Mais bon, il s’agit de problèmes courants et minimes quand on est touristes dans un pays étranger. En fin de compte, des souvenirs de famille ont été créés, Manchester City a gagné, et mon fils ardu de Man U a au moins pu célébrer un but (discrètement, car nous étions tout de même entourés d’une mer de partisans adverses) et se féliciter d’un match plus serré que prévu.
En ce qui concerne la conduite, je suis heureux d’avoir affronté le pire du trafic londonien et d’en être sorti physiquement indemne (tout comme l’Ariya !). Honnêtement, toutefois, je laisserais la conduite à d’autres à Londres, ne serait-ce que pour alléger le stress. Les chauffeurs d’Uber et de taxis que nous avons rencontrés étaient sympathiques et nous ont donné des conseils, tandis que les transports en commun sont une option économique. Une option qui vous permet de vous concentrer davantage sur les sites touristiques que sur les panneaux de signalisation énigmatiques.
Fiche technique de Nissan ARIYA 2023 ENGAGE
Fiche technique de Nissan ARIYA 2023 VENTURE+
Fiche technique de Nissan ARIYA 2023 EVOLVE+
Fiche technique de Nissan ARIYA 2023 EVOLVE
Fiche technique de Nissan Ariya 2023 Platinum+
Fiche technique de Nissan Ariya 2023 Premiere
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