De nouvelles mesures à l’approche du 1er juillet

Saint-Jean-sur-Richelieu se prépare à l’approche du 1er juillet, notamment grâce au Service d’aide à la recherche de logement. Plus de 600 appels ont été reçus depuis sa création, il y a un an. Québec a également adopté une nouvelle loi contre les évictions abusives et en faveur de la protection des aînés. 

Le taux d’inoccupation à Saint-Jean-sur-Richelieu n’a jamais été si bas : 0,4%, contre 0,8% en 2023. Chaque année, les évictions et les augmentations de loyer prennent au piège nombre de citoyens. Un phénomène exacerbé par l’absence de groupes de défense des locataires dans le Haut-Richelieu. Le manque de connaissances des citoyens sur leurs droits entraîne ainsi des situations dramatiques qui auraient pu être évitées. 

SARL 

Le Service d’aide à la recherche de logement (SARL), en place depuis juin 2023 à Saint-Jean, s’impose comme une solution de première ligne. Géré par l’Office municipal d’habitation (OMH) du Haut-Richelieu, il vise à aider les ménages à trouver un logement et à se renseigner sur leur situation. Depuis sa création, le service a enregistré plus de 600 appels et compte 126 dossiers en cours.

Fin avril, Québec annonçait un investissement de 7,8 M$ pour les SARL, notamment pour la mise en place d’un service d’accompagnement psychosocial. Facteur de stress important, la recherche de logement à Saint-Jean s’accompagnera donc bientôt d’une aide supplémentaire.

Nouvelle loi

Le 22 mai, Québec a annoncé le projet de loi 65 afin de répondre à la crise du 1er juillet. Celui-ci vise à protéger les locataires les plus vulnérables, mais aussi à stabiliser les prix des loyers, tout en favorisant le maintien du parc de logements locatifs. 

Ce projet de loi, adopté le 6 juin, comprend par exemple un moratoire sur les évictions faites à des fins de changement d’affectation, de subdivision et d’agrandissement des logements. Il aura une durée de vie de trois ans, mais viendra toutefois à terme dès lors que le taux d’inoccupation (publié par la Société canadienne d’hypothèques et de logement) pour l’ensemble du Québec atteint 3%. 

La loi 65 protégera aussi davantage les aînés. Une personne âgée était protégée contre une reprise ou une éviction si elle avait 70 ans (ou plus) et qu’elle occupait son logement depuis au moins 10 ans, ou qu’elle avait un revenu égal ou moindre au revenu maximal pour l’admissibilité à un logement à loyer modique.

La loi abaisse le seuil actuel de 70 ans à 65 ans et plus, mais aussi d’augmenter ce revenu maximal à 125% du revenu d’admissibilité. Ce sont quelque 60 000 ménages d’aînés qui se retrouveraient ainsi protégés de la crise du logement.