LPHF: «Infiniment fière», Marie-Philip Poulin remercie les partisans dans une lettre
La capitaine de la formation montréalaise de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), Marie-Philip Poulin, a rédigé une lettre partagée mercredi pour remercier les partisans et encourager les jeunes filles à surmonter l’adversité.
Montréal a terminé au deuxième rang du classement au terme de la saison inaugurale de la LPHF avant d’être balayé en trois parties qui se sont décidées en prolongation par la formation de Boston, en première ronde.
Poulin aurait évidemment aimé un dénouement différent, mais avec le recul, elle s’est dite «infiniment fière» de cette nouvelle ligue féminine, qui représente à ses yeux «le point culminant d’une vision commune, d’un rêve collectif et d’un travail d’équipe acharné».
«Quelle année ce fut! a écrit Poulin, qui a terminé la saison avec 10 buts et 23 points en 21 rencontres. Je suis infiniment fière du produit que nous avons offert au public et reconnaissante de l’appui que nous avons reçu partout. Le marché de Montréal nous a gâtées par son accueil. On a senti dès notre premier coup de patin qu’on avait l’appui du public québécois et celui-ci n’a fait que croître pendant la saison.»
La carrière de Poulin est parsemée de succès. Elle a remporté quatre médailles olympiques, dont trois d’or, inscrivant chaque fois le but gagnant de la finale. Elle a également soulevé deux fois la coupe Clarkson avec les défuntes Canadiennes de Montréal.
Si l’équipe de Montréal n’a pas été sacrée championne cette saison dans la LPHF, la Beauceronne n’y voit pas pour autant un échec.
«Les gens qui me connaissent savent que je carbure à la performance et aux victoires. Au travail bien fait et à l’acharnement. Au dévouement et à la reconnaissance. À cet égard, je peux dire qu’on a réussi notre pari d’équipe, a-t-elle lancé.
«La victoire ne se mesure pas toujours aux médailles autour du cou ou aux trophées sur le manteau de cheminée. Gagner, c’est aussi le progrès qu’on accomplit tous les jours, comme joueuses et surtout comme humains. Ce que j’ai vu dans mon équipe de Montréal et à travers la ligue cette saison, ce sont des joueuses qui ont gagné l’amour de leur public, le respect de leurs pairs et la chance de vivre de leur passion.»
Après la dissolution de Ligue canadienne de hockey féminin en 2019, plusieurs joueuses se sont retrouvées sans équipe, dont Poulin. Malgré l’existence de la Premier Hockey Federation (PHF), elles ont décidé de s’unir pour tenter de créer une nouvelle ligue, qui, espéraient-elles, serait durable.
Le processus a été long, mais la LPHF a vu le jour. Et après cette première saison, Poulin avait un message pour les jeunes filles, dont certaines hockeyeuses qui profiteront peut-être du travail de leurs prédécesseures en gagnant leur vie dans les amphithéâtres d’Amérique du Nord.
«À toutes les jeunes filles qui nous ont suivies, j’ai un message pour vous: dans votre parcours, vous allez faire face à de l’adversité, à des échecs et à des défaites, a-t-elle déclaré. Voyez ces obstacles comme un tremplin et non comme une fin en soi. On grandit beaucoup plus dans les moments difficiles que sur une route déjà toute tracée.
«Avec de la volonté et de la passion, tous les objectifs sont atteignables.»