McDavid et les Oilers sont prêts pour la série finale de la Coupe Stanley

Sherry Bassin se dirigeait vers l’aréna en compagnie de son chien, Newman, avec un seul objectif en tête.

Les discussions entourant Connor McDavid — un jeune prodige qui faisait déjà tourner les têtes dans la région métropolitaine de Toronto — étaient soutenues.

Bassin, un dirigeant de longue date de l’Ontario Hockey League, et son fidèle compagnon devaient le voir de leurs yeux.

Après deux présences, Newman s’est mis à tirer sur sa laisse.

«Il me disait: ‘On doit sortir d’ici, nous en avons suffisamment vu’», a raconté Bassin à la blague plus tôt cette semaine.

Ils sont demeurés assis, là, pendant trois périodes afin d’observer attentivement ce hockeyeur ultra talentueux, au visage enfantin, qui époustouflait toute la galerie. Le joueur de Newmarket, en Ontario, avait démontré bien avant la sirène signalant la fin de la rencontre qu’il avait un talent unique.

Et ça n’était pas seulement entre les sifflets des arbitres.

«Sa volonté de se préparer, son dévouement pour atteindre son plein potentiel, ç’a toujours été là, a ajouté Bassin. Il n’acceptait pas les demi-mesures.»

McDavid est ensuite devenu un joueur étoile des Otters d’Erie, dans l’OHL, après avoir obtenu le statut de joueur d’exception lui permettant de joindre le circuit à l’âge de 15 ans. Il a ensuite été sélectionné par les Oilers d’Edmonton au premier rang du repêchage de la LNH en 2015.

Après neuf saisons en dents de scie, le joueur étoile de 27 ans se retrouve à seulement quatre victoires de la conquête de la première coupe Stanley de sa carrière. La série finale se mettra en branle samedi soir contre les Panthers de la Floride.

La trajectoire de McDavid n’a pas toujours été linéaire, surtout après son arrivée en Alberta. Ses succès individuels — cinq championnats des marqueurs, trois titres de joueur par excellence et une longue liste d’honneurs — ne se sont pas toujours reflétés dans ceux de l’équipe.

Et la saison actuelle n’a pas été différente. Les Oilers, qui avaient accédé à la série finale de l’Association Ouest en 2022 et au deuxième tour l’année dernière, affichaient un dossier de 3-9-1 en novembre lorsque Kris Knoblauch a été appelé en renfort derrière le banc.

Les Oilers ont alors entamé leur ascension au classement, passant rapidement du 31e rang du classement général à une place dans la course aux séries éliminatoires, notamment en raison d’une séquence irrésistible de 16 victoires. La formation albertaine a terminé au deuxième rang de la section Pacifique, avant d’éliminer successivement les Kings de Los Angeles, les Canucks de Vancouver et les Stars de Dallas.

McDavid a été à l’origine de tout ceci.

«Ç’a été un parcours difficile, a convenu le capitaine des Oilers, qui domine le classement des marqueurs en séries éliminatoires avec 31 points en 18 rencontres, après avoir marqué le premier but du match qui a éliminé les Stars dimanche dernier. Notre équipe est demeurée unie, et nous avons toujours cru en nos chances.»

Malgré la piètre fiche en début de saison, Bassin avait la même certitude.

«C’était certain que le vent allait tourner — la question, c’était de savoir jusqu’à quel point», a dit l’homme aujourd’hui âgé de 84 ans, qui était directeur général et co-propriétaire des Otters. Il (McDavid) n’allait pas tolérer ça. Il y a une différence entre aimer un sport, et l’adorer.

«Il adore ce sport», a-t-il poursuivi.

McDavid, qui ne rate jamais l’occasion de participer au tournoi de golf caritatif de Bassin, et son ancien directeur général sont encore très liés. Bassin a envoyé un message à McDavid après que les Oilers se soient qualifiés pour la série finale de la Coupe Stanley.

«Il m’a répondu de façon très charmante, a-t-il confié. Il fait partie de la famille.»