Tkachuk renouera avec une vieille rivalité, à Edmonton, alors que les Panthers mènent

SUNRISE — Matthew Tkachuk a déjà été l’ennemi public no 1 à Edmonton.

Après que les tensions se soient assouplies, notamment en raison de l’éloignement géographique, il y a fort à parier qu’il parviendra à retrouver son titre de petite peste par excellence à compter de jeudi.

La finale de la Coupe Stanley se déplacera au Rogers Arena en vue du match no 3 jeudi, alors que Tkachuk et les Panthers de la Floride tenteront de creuser l’écart à 3-0 dans cette série au meilleur des sept matchs contre les Oilers d’Edmonton.

Le pugnace attaquant, qui avait la réputation de franchir souvent la limite de l’acceptable au début de sa carrière, a laissé son empreinte sur la traditionnelle «Bataille de l’Alberta» pendant son séjour de six saisons avec les Flames de Calgary.

Tkachuk a ensuite déménagé ses pénates à l’été 2022, dans le cadre d’une mégatransaction qui lui a permis de ratifier une entente à long terme avec les Panthers.

Il a été hué pendant les visites des Panthers à Edmonton au cours des deux dernières campagnes, mais ça n’a jamais été avec autant de hargne — surtout cette saison — que lorsqu’il en venait aux poings avec l’ex-homme fort des Oilers Zack Kassian.

«J’en suis plus conscient que quiconque», a-t-il dit.

Le dernier match de Tkachuk avec les Flames a eu lieu en mai 2022, lorsque les Oilers ont éliminé les Flames en cinq parties pour accéder à leur première série finale dans l’Association Ouest en 16 ans.

«Quand tu affrontes une équipe au Canada, la passion et l’enjeu ne sont pas les mêmes, a expliqué le sixième choix du repêchage de la LNH en 2016. Tout le monde, pas seulement à Edmonton, mais au Canada, sera collé à sa télévision.

«Les amateurs de hockey canadiens sont des passionnés», a-t-il renchéri.

Le joueur de centre des Panthers Sam Bennett — choisi au quatrième rang du repêchage de 2014 par les Flames et échangé au club floridien en 2021 — a aussi vécu la rivalité albertaine de l’intérieur.

«C’est une grosse rivalité, a-t-il reconnu. Chaque fois que tu affrontes Edmonton, c’est une bataille intense, corsée. Je suis certain que ce seront d’autres batailles très intenses.»

Le gardien de but des Panthers Sergei Bobrovsky a déclaré que Tkachuk — et son intensité — a joué un rôle déterminant dans l’ascension de l’équipe.

«Il joue avec tout son coeur, a-t-il expliqué. Un joueur d’exception, et il peut laisser tomber les gants. C’est un grand meneur dans notre vestiaire. Nous sommes bien heureux de pouvoir compter sur lui.»

Bobrovsky considère cependant que les partisans des Oilers seront plus concentrés à encourager leur équipe qu’à huer un vieil ennemi.

«Le match dictera l’évolution de la situation, a-t-il évoqué. Ça n’a rien à voir avec le passé. On vit dans le moment présent.»

Tkachuk a travaillé d’arrache-pied afin de connaître ses coéquipiers depuis son arrivée dans le sud de la Floride, et il a développé une relation avec l’entraîneur-chef Paul Maurice.

«Elles (les distractions) faisaient jadis partie de mon jeu… Elles en sont pratiquement exclues aujourd’hui, a-t-il confié. Ce qui fonctionne, c’est de jouer à très haute intensité pendant 30 à 45 secondes. Ça ne sert à rien de perdre ton temps en t’impliquant dans certaines distractions.»

Tkachuk, qui participe à la série finale de la Coupe Stanley pour un deuxième printemps d’affilée après que les Panthers aient été éliminés par les Golden Knights de Vegas il y a 12 mois environ, adore sa nouvelle vie sous le soleil.

«C’est formidable, a reconnu le joueur âgé de 26 ans. C’est un groupe très ‘cool’. Tout le monde m’a accueilli avec les bras ouverts, et c’est ce qui m’a permis de connaître rapidement du succès.

«C’est un très bon moment pour faire partie des Panthers. J’en profite au maximum. J’adore jouer ici. C’est ce qu’il y a de mieux pour moi.»